vendredi 13 mars 2009

C'est quoi l'amour ?

Lorsqu'on est jeune, c'est l'amour fou "pour la vie" ...
Puis viennent les chamailleries (toujours pour les enfants). Tous les couples traversent plus ou moins des moments d'interrogation, de doute, puis les sentiments reprennent le dessus et on se dit "on est quand même heureux" et la vie continue avec ses petits bonheurs et ses peines.
Le plus dur, c'est quand la vieillesse arrive (et elle court vite la garce).

Voir son conjoint si alerte jadis qui traîne les pieds; lui susurrant les mots qui lui échappent dans la conversation (discrètement) constater qu'on ne peut plus compter sur lui pour les travaux d'entretien de la maison au péril de mettre sa santé en jeu; ne plus le voir faire des projets ...

Je ne sais pas si le sentiment que l'on ressent est encore de l'amour, on a plutôt l'impression de veiller sur lui, le materner, le protéger, avec un coeur bien serré. Et la peur qui s'installe, l'angoisse qui monte à la gorge, telle une petite boule.

Quels noms donner à tous ces sentiments ?

3 commentaires:

martine a dit…

il s'agit de mon père, donc je suis mal placée pour commenter ; je n'ai pas connu un homme avec qui l'amour dure "pour toujours" mais dans le fond, je trouve très beau de vous voir vieillir tous les 2 côte à côte. Pas besoin de chercher un nom, vous êtes là l'un pour l'autre et c'est tout simplement admirable, un bel exemple de réussite d'un couple solide

Anonyme a dit…

C'est entre nous, Eliane... Mieux vaut ne pas publier je crois... Enfin comme vous préférez...

Et bien Eliane... Je ne sais pas si j'aurais préféré ne pas lire votre billet aujourd'hui...
Vous me faites pleurez... Et je ne m'y attendais pas du tout.
Autant de sentiments et autant de vulnérabilité le tout dit avec cette grande délicatesse qui est la votre... Ah Eliane, c'est pourtant ainsi la vie... Les bons moments et les tempetes que l'on affronte, où que l'on sait devoir affronter un jour, parfois ensemble, parfois l'un soutenant l'autre. La dernière page du livre on la connait, et l'on sait que l'on devra la lire jusqu'au bout, mais elle est acceptée avec une joie et une force intérieure que seul l'amour d'une vie peut donner.
C'est beau pour les autres, c'est déchirant pour qui le vit mais qui pour rien au monde ne choisirait autre chose, car c'est le prix à payer pour une vie entière dédiée l'un à l'autre, avec tous les hauts et tous les bas que cela comporte.
Mais vous etes encore loin de la dernière page, meme s'il faudra des lunettes toujours plus fortes pour pouvoir lire, alors laissez glisser, et savourez tous les petits instants heureux de chaque journée qui passe, et je n'en doute pas tous ces regards qui passent entre vous.
Il y a eu cet incident vasculaire, et malgré quelques problèmes maintenant, votre Gratien est là et vous aime. C'est déjà un grand cadeau, pour vous qui avez déjà tant souffert. Profitez en pleinement, et s'il faut quelques béquille pour marcher (au figuré) et bien tant pis, cela en vaut la peine.
Je vous admire tout deux, et du loin de mon italie je pense à vous et vous aime chère Eliane.

Ivan

Eliane a dit…

Désolée, mon cher "anonyme" de vous avoir fait pleurer : ce n'était pas mon but envers quiconque. J'ai, c'est vrai, eu un moment de faiblesse, de doute, de cafard, de peur et n'ayant personne près de moi (les enfants sont loin) j'ai confié mes sentiments et mes doutes à mon blog. Je pense que ma vie n'intéresse personne, à part quelques fidèles du blog, donc ma vie privée n'a pas grand intérêt pour quiconque. Mais, si quelqu'un lit ces lignes, mon but est également de faire comprendre que la vieillesse arrive bien vite et qu'il faut profiter de la vie.
Je vous envie énormément pour trouver les mots justes, qui vont droit au coeur, votre sensibilité et le regard réaliste que vous porter sur la vie et son déroulement. Votre amitié me réchauffe le coeur. Je viens de voir le commentaire de Martine à l'instant, elle nous connaît bien nos coups de gueule (eh oui, il y en a, et, souvent venant de moi) ainsi que mon dévouement pour celui qui est de 10 ans mon ainé et qui a généralement bon pied bon oeil. Aussi, j'accepte très mal de le voir diminuer et soudain, j'ai réalisé que tout peut s'arrêter à tout moment (d'un coté comme de l'autre) et le temps est passé si vite : 56 ans de mariage début avril prochain).
Je vous embrasse et vous assure de ma fidèle affection.