mercredi 16 mai 2007

Sacrée carte mère

Bon, c’est fait, la carte mère m’a lâchée. Quand le ventilateur a été changé, la carte mère suintait un peu et depuis cela s’est dégradé d’un coup, sans prévenir : impossible d’accéder à l’ouverture de Windows ni à quoi que ce soit d’ailleurs ; les fenêtres tournent en boucle puis plus rien. N’imaginez pas que c’est moi seule qui ai trouvé la panne, je n’ai jamais ouvert la tour, je suis bien trop nulle pour cela et surtout trop peureuse. Rien que d’installer un logiciel, je ne m’y aventure pas. Leitmotiv autour de moi « tu cliques sur OK et cela va tout seul » : n’empêche que je l’ai fait une fois et je me suis retrouvée sans pilotes obligée d’aller chez le réparateur. Il faut dire que tout était écrit en anglais et moi bêtement, OK, OK …

C’est là que je regrette d’avoir passé ma 6ème et ma 5ème dans le couloir : le fou rire me prenait quand la prof nous disait « the » en nous inondant de postillons et en sortant le bout de sa langue blanchâtre. Impossible de résister, malgré l’esquisse d’un rictus qui se terminait en éclat de rire, ce qui n’échappait pas à l’œil vigilant de la prof qui me lançait : lili, sortez immédiatement !


Donc, voilà, je ne connais pas l’anglais, ce qui ne favorise pas mes relations avec l’ordinateur qui doit s’en trouver très vexé. Je maîtrise à peu près Windows ; Excel, pouah ! Je n’ai jamais aimé les chiffres, bien que dans mon métier de secrétaire j’ai rédigé des centaines de bulletins de salaires avec une machine à calculer à bande de la marque Olympia. Non, ma préférence allait surtout vers la sténo : je prenais les conférences de mes patrons en sténo, puis je tapais le compte-rendu à la machine à écrire.


Lorsque j’ai eu l’ordinateur, j’étais sûre de moi, je connaissais le clavier par cœur et je tapais naturellement sans le regarder (comme nous l’avons appris à l’école Pigier). Je suis tombée de haut, tout a été bouleversé et j’ai eu du mal à entrer les chiffres à l’aide du pavé numérique : j’étais tellement habituée à enclencher la touche majuscule.


Grâce à mes enfants et l’un de mes petits-fils, j’ai appris à utiliser internet, j’ai acheté un appareil photo numérique et je sais transférer mes photos et les enregistrer. Puis, j’ai acquis un caméscope et de cette façon je peux envoyer des films à mes enfants. Grâce à MSN je peux les voir, leur parler. Je ne peux que me féliciter d’avoir acheté cet ordinateur et surtout d’avoir un blog à qui confier mes joies, mes peines, mes délires. C’est déjà pas mal, non ?


Mais, tout ce qui est technique m’est inconnu et je me vois mal aller prendre des cours avec des jeunes, de quoi j’aurais l’air ? Et puis je me dis qu’en cas de panne, il y a des professionnels vers qui me retourner ; mais, mon petit-fils veille au grain et s’occupe très bien de mon ordinateur


Finalement, pas de regret, j’en sais suffisamment car ce sacré ordi me bouffe tout mon temps. Je ne le regrette pas, il m’a permis, sans que je le cherche de faire de belles rencontres : déjà un cousin Jean-Marc parti travailler au Canada (nous demeurions à quelques kilomètres l’un de l’autre sans avoir aucun rapport) puis des dames qui ont apprécié les napperons que j’ai tricotés quand j’étais jeune. Dans cette liste, je ne saurais oublier Ivan qui a apprécié ma recette de petits choux et qui depuis m’apporte un grand soutien tout en ne me connaissant pas mais a un cœur gros comme cela !


Finalement, l’ordi est un compagnon de tous les jours : on le prend, on le lâche sans qu’il se fâche (pas comme un homme) il est présent et disponible à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. On peut lui pardonner quelques infidélités et faiblesses de temps à autre, il a le droit d’être malade lui aussi !

4 commentaires:

martine a dit…

ooops, c signé martine mais c bien Eliane qui a écrit ce billet, j'ai juste donné un petit coup de main à la mise en ligne

Eliane a dit…

"c'est ben vrai ça"
merci pour le coup de main

Ivan a dit…

Chère Eliane

Juste pour vous embrasser et vous dire que je suis très heureux de vous avoir connue.Je suis un peu endormi et ne réussirai pas ce soir à écrire davantange, alors je vais aller faire dormir mes yeux en espérant que vous me pardonnerez!
Je vous embrasse bien fort
Ivan

Eliane a dit…

Cher Yvan,
J'espère que la tension est retombée à votre travail et que vos journées sont plus calmes. Oui, vous devez être fatigué, surtout moralement.
Martine m'a traduit quelques lignes sur votre blog et je comprends votre chagrin. Je vous y mettrais un petit mot directement : à mon tour maintenant de jouer les infirmières (sans la célèbre blouse blanche)
Courage et je vous embrasse
Eliane