mardi 8 mai 2007

Les caprices du temps

Le magnifique printemps nous a quittés, la pluie, le vent et la fraîcheur se sont installés

A cela s'est installée une très grande souffrance, la maladie de mon fils. Hospitalisé depuis près d'une semaine, je le vois maigrir de jour en jour et son visage émacié et jaune me bouleverse. Ses yeux paraissent immenses. Le diagnostic est " la situation est préoccupante, il est très gravement malade et les chances de s'en sortir sont minimes, pour tout dire inexistantes, question de temps, on essaye de le mettre sur pieds et de le proroger"

Quelle mère dans ma situation ne se sentirait pas anéantie, incrédule, refusant cette alternative;
quelle grande souffrance alors qu'on fêtera ses 50 ans le 15 juin prochain. Je me force à accepter l' idée de sa disparition et en même temps je me sens coupable de ne pas espérer.

J'ai envie de crier, de hurler : non, cela n'est pas possible, c'est trop injuste, c'est un cauchemar, je vais me réveiller. Je me sens coupable d'écrire tout cela sur mon blog, mais il faut que cela sorte de moi, que cela explose. Est-ce une thérapie, un égoïsme, je ne sais plus.

Il se peut que je n'écrive plus sur mon blog, cela me fera-t-il du bien ou cela me libérera ?
Je ne me sens pas bien, je me laisse aller et pourtant il me faut réagir lorsque je vais le voir et me forcer à plaisanter sans montrer mon désespoir et mon angoisse.

Mes deux autres enfants me sont heureusement très proches et me soutiennent étant eux-mêmes extrêmement touchés. Je pense également à mes petits-fils qui n'imaginaient pas leur papa si malade et qui sont profondément touchés.

4 commentaires:

martine a dit…

ça fait plaisir de te revoir en ligne maman :-)

Eliane a dit…

J'hésitais, et puis il a fallu que cela sorte

Ivan a dit…

Les yeux se baignent de larmes... Ah chère Eliane comme je voudrais vous serrer dans les bras et vous dire que ce n'est pas la réalité, juste un cauchemar.
Ne gardez pas tout cela pour vous, parlez, écrivez, comme vous l'avez juste fait, et ne renoncez pas. Facile à dire je sais. Alors quand vous vous sentez dépassée, regardez le ciel, les étoiles, les fleurs de votre jardin, vos enfants, vos petits enfants, et pensez au lien qui vous unit et fait de vous une belle famille. Vous tous.

Eliane a dit…

Merci de tant de compréhension
Je ne sais plus où j'en suis et cela fait du bien de lire des messages tels que les vôtres- c'est quelque chose de lancinant, on pense deux minutes à autre chose, et puis cela revient et on cogite. Puis on regarde un film à la télévision, c'est toujours deux heures de gagnées à s'intéresser aux autres plutôt qu'à soi-même. Mais les mêmes pensées reviennent. Merci encore à vous, et toutes mes amitiés